(Ottawa) Une ancienne détenue d’un camp en Syrie revenue au pays cette semaine a été libérée à Edmonton à la condition qu’elle respecte un engagement de ne pas troubler l’ordre public.

Le détachement de la GRC en Alberta a indiqué que la Canadienne âgée de 38 ans devrait se soumettre à plusieurs autres conditions.

Cette femme faisait partie d’un groupe de six femmes et de 13 enfants qu’Affaires mondiales Canada avait accepté en janvier de rapatrier des camps de détenus situés dans le nord-est de la Syrie. Quatre d’entre elles et dix enfants sont revenus cette semaine.

Deux de ces femmes sont présentement détenues à Brampton, en Ontario. Elles devraient comparaître mardi pour obtenir une libération conditionnelle.

La quatrième femme n’a pas été arrêtée.

Les 10 enfants ont été confiés à des proches, a indiqué Lawrence Greenspon, un avocat d’Ottawa, qui a contribué au retour de ces femmes au pays.

Me Greenspon a ajouté que les deux autres femmes et trois enfants n’étaient pas à bord du vol de retour. Il en ignore les raisons.

« Je suis persuadé qu’Affaires mondiales Canada continuera de faire de bonne foi ce qu’elle a dit qu’elle ferait, c’est-à-dire ramener au pays ces deux femmes et ces trois enfants, a-t-il commenté. Ce sont des réfugiés de guerre. Ils vivaient dans un secteur occupé par les Kurdes qui ont demandé aux autres pays de venir chercher leurs ressortissants. »

À l’instar de nombreux autres ressortissants venant d’autres pays, ces femmes et ces enfants sont détenus depuis plusieurs années dans des camps dirigés par les forces kurdes, qui ont repris le contrôle de la région occupée auparavant par le groupe armé Daech.

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré le mois dernier que les pays comme le Canada avaient la responsabilité de rapatrier leurs ressortissants. Il a ajouté que ces gens vivaient « dans les pires conditions ».

Alexandra Bain, du groupe Families Against Violent Extremism, dit qu’elle tente d’aider 32 autres Canadiens à revenir au pays.

Les autorités canadiennes ont accepté que six autres enfants soient rapatriés, mais sans leur mère, parce que les fonctionnaires fédéraux n’ont pas terminé l’évaluation de sécurité de cette Québécoise. Des agents de la GRC ont récemment visité les camps pour interroger les Canadiennes, mais comme ils ne parlaient pas français, la femme n’a pas pu les comprendre, a relaté Mme Bain.