(Halifax) La Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador ont à leur tour banni l’application TikTok des appareils mobiles fournis par le gouvernement, s’ajoutant ainsi à une liste grandissante de juridictions qui ont imposé des mesures similaires contre le réseau social de propriété chinoise.

La plateforme de partage de courtes vidéos fait l’objet d’une surveillance accrue au Canada et ailleurs dans le monde récemment, puisque le gouvernement chinois a une participation dans son propriétaire, ByteDance. Les lois chinoises permettent également à l’État d’exiger d’avoir accès aux données des utilisateurs.

Québec a imposé mardi une interdiction d’installer TikTok sur les appareils gouvernementaux, à la suite d’un décret similaire d’Ottawa la veille.

Les États-Unis ont annoncé lundi que toutes les agences gouvernementales disposaient de 30 jours pour supprimer TikTok des appareils et systèmes fédéraux, et plusieurs autres pays ont depuis emboîté le pas, dont l’Inde, Taïwan, le Pakistan, l’Afghanistan, ainsi que l’Union européenne.

En Nouvelle-Écosse, le gouvernement provincial a publié un communiqué indiquant que les méthodes de collecte de données de TikTok offrent un accès substantiel aux données sur les appareils mobiles, rendant les utilisateurs « vulnérables à la surveillance ».

Le ministre de Service Nouvelle-Écosse, Colton LeBlanc, a soutenu qu’il n’est pas nécessaire que l’application TikTok soit installée sur des appareils du gouvernement.

« Il y a aussi des préoccupations concernant le régime juridique qui régit les informations recueillies, a ajouté M. LeBlanc. Il n’y a aucune preuve, à l’heure actuelle, que des acteurs étrangers ont compromis des informations gouvernementales. »

Terre-Neuve-et-Labrador a ajouté mercredi que sa décision découlait de plusieurs préoccupations, notamment les méthodes de collecte de données de TikTok, qui fournissent à l’application « un accès presque complet » au contenu du téléphone sur lequel elle est utilisée.

La société chinoise propriétaire de TikTok soutient depuis longtemps qu’elle ne partage pas de données avec le gouvernement chinois et que ses données ne sont pas conservées en Chine. Elle a également réfuté les accusations selon lesquelles elle collecte plus de données des utilisateurs que d’autres médias sociaux.