Au 16e jour de l’occupation, les camionneurs qui manifestent à Ottawa contre les mesures sanitaires ne comptent pas partir de sitôt.

Anne et André entament leur troisième semaine dans leur camion, stationné sur la rue Wellington, en face du parlement. « Ça va très bien, ça ne peut pas mieux aller. On est ici depuis le premier vendredi », lance la femme qui vient des Hautes-Laurentides.

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Anne et André, des Hautes-Laurentides

Des manifestants viennent leur porter de l’argent, des cartes et des cadeaux directement à leur fenêtre. D’autres leur demandent des autographes.

L’état d’urgence, décrété vendredi par le premier ministre de l’Ontario Doug Ford, n’a pas empêché les manifestants de venir gonfler les rangs des camionneurs samedi pour un troisième week-end consécutif.

  • La manifestation à Ottawa en est à sa 16e journée.

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    La manifestation à Ottawa en est à sa 16e journée.

  • Les policiers assurent le calme devant la colline Parlemantaire.

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    Les policiers assurent le calme devant la colline Parlemantaire.

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George Psanu tient bien haut un mât où sont accrochés les drapeaux du Québec, du Canada et de la Roumanie, son pays d’origine. Le camionneur a perdu son emploi en janvier, puisqu’il ne voulait pas se faire vacciner.

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George Psanu

Le Lavallois se rend à Ottawa chaque fin de semaine dans la capitale, afin de protester contre les mesures sanitaires. Il vient rejoindre son ami, qui vit dans son camion depuis le début du mouvement. « Je lui apporte ce qu’il a besoin, comme de la nourriture », dit-il.

Quelques mètres plus loin, Sylvie Allard et Alain Bergeron, deux collègues venus de Vaudreuil se sont joints à la manifestation pour la première fois samedi. « On était les derniers non-vaccinés à notre travail. Malheureusement, on a été mis au pied du mur et on est allé se faire vacciner par obligation pour ne pas perdre notre emploi », dit Mme Allard, qui travaille dans une usine de produits chimiques.

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Alain Bergeron et Sylvie Allard

Manifestation illégale

De son côté, le Service de police d’Ottawa a dit continuer de déployer toutes les ressources disponibles pour mettre fin à la manifestation illégale au centre-ville.

« Au cours de la nuit, les manifestants ont fait preuve d’un comportement agressif à l’égard des forces de l’ordre, notamment en refusant de suivre les directives, en submergeant les agents et en entravant les efforts d’application de la loi », ont-ils indiqué dans un communiqué.

Vendredi, le premier ministre, Justin Trudeau, a plaidé que les manifestants « se sont fait entendre » et que « c’est maintenant le temps de rentrer chez eux ».