(Saint-Jean) Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador affirme qu’il va cesser d’aviser les services d’aide sociale à l’enfance lors de la naissance d’un bébé dont la mère est considérée à haut risque.

Des groupes militants et des leaders autochtones dénoncent cette pratique depuis longtemps puisqu’elle affecterait les femmes autochtones de manière disproportionnée. Selon eux, les statistiques démontrent que les placements de nouveau-né de femmes autochtones sont plus nombreux.

Dans une déclaration lundi, le ministère de l’Enfance, des Aînés et du Développement social (Department of Children, Seniors and Social Development) dit vouloir ainsi se conformer aux recommandations de la Commission de Vérité et de Réconciliation du Canada (CVR) et de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

Le ministère n’a pas voulu préciser à quand remonte le dernier signalement du genre sur une naissance ni combien ont été faits dans le passé, mais a indiqué que cette pratique allait cesser à compter de mercredi.

Le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées appelait les gouvernements et les services sociaux dédiés à l’enfance à cesser les signalements sur les naissances, et de réduire le nombre d’enfants autochtones confiés aux soins institutionnels.

Plusieurs provinces, dont la Colombie-Britannique, le Manitoba et l’Ontario, ont cessé cette pratique depuis 2019.