(Oyen) Le premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney, dit croire que le candidat à la présidence des États-Unis Joe Biden peut être amené à soutenir l’oléoduc Keystone XL.

S’il accède à la Maison-Blanche, le candidat démocrate pressenti a promis de déchirer l’approbation par le président Donald Trump de l’oléoduc devant transporter le pétrole de l’Alberta jusqu’au Texas.

M. Kenney dit que son gouvernement tendrait la main aux démocrates qui soutiennent le projet, ainsi qu’aux syndicats dont les membres seraient mis à contribution pour le construire.

Le premier ministre affirme qu’il croit que ces alliés feraient comprendre à la campagne de M. Biden l’importance du projet pour l’indépendance énergétique et la sécurité nationale de l’Amérique du Nord.

Il ajoute que le gouvernement fédéral devrait rappeler à l’équipe de M. Biden que l’annulation de l’expansion du pipeline de 8 milliards signifierait un « coup terrible » pour la relation commerciale entre le Canada et les États-Unis.

M. Kenney a tenu ces propos dans un chantier de canalisation de TC Énergie à Oyen, en Alberta, où lui et des représentants de l’industrie ont célébré le début de la construction du tronçon canadien de l’oléoduc.

« Nous utiliserons tous les outils à notre disposition pour mener à bien ce projet », a déclaré vendredi le premier ministre.

Selon lui, cela implique de faire ce que la province peut pour aider TC Énergie à lutter contre les batailles judiciaires américaines contre le projet et intensifier la présence de l’Alberta au sud de la frontière, y compris avec un nouveau bureau à Houston.

Keystone XL est une expansion d’un réseau de pipelines existant pour augmenter le débit de pétrole lourd de l’Alberta vers les raffineries de la côte du Golfe jusqu’à 830 000 barils par jour.

Le projet a été proposé pour la première fois en 2008 et a fait l’objet d’une litanie de revers juridiques et réglementaires au fil des ans. Il a rencontré une vive opposition pour des raisons environnementales.

TC Énergie, de Calgary, a donné son feu vert à Keystone XL en mars, à la suite de l’engagement du gouvernement de l’Alberta de prendre une participation de 1,5 milliard et de fournir une garantie de prêt de 6 milliards pour assurer le démarrage immédiat des travaux.

« Il s’agit de leadership et vous ne pouvez pas le faire sans prendre de risques », a déclaré M. Kenney.

« Et nous avons donc pris un risque conscient pour commencer la construction, pour concrétiser le tout sur le terrain et nous sommes impatients de travailler avec les nombreux dirigeants clés aux États-Unis pour soutenir cela. »