(Montréal) Le ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, assure que le Canada et les autres pays victimes de la tragédie aérienne du mois dernier en Iran en arrivent au point de demander des comptes à Téhéran.

Le vol civil PS752 d’Ukraine International Airlines a été abattu par un missile iranien peu après son décollage de Téhéran. Parmi les 176 personnes tuées, on comptait 57 citoyens canadiens et 138 personnes qui se rendaient au Canada en passant par l’Ukraine.

En marge de la Conférence de Munich sur la sécurité à laquelle il participe en Allemagne, le ministre Champagne a précisé vendredi qu’après le règlement des affaires consulaires et du rapatriement des dépouilles, des représentants du Groupe international de coordination d’intervention pour les victimes du vol PS752 s’entretiendront samedi avec un ministre du gouvernement iranien à propos de l’accès aux boîtes noires de l’avion et aux compensations à être versées aux proches des victimes.

Dimanche dernier, le ministre Champagne a affirmé que l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et d’autres pays avaient confirmé à l’Iran que ce n’était pas possible de fournir l’équipement nécessaire pour lire les boîtes noires. Les enquêteurs iraniens ont rapidement récupéré ces boîtes noires après l’écrasement et disent depuis qu’elles sont endommagées, mais fonctionnelles.

L’Iran refuse de les remettre à la France qui affirme disposer des outils convenables à leur décryptage, sans pouvoir les transporter en Iran, toutefois.

Outre le Canada, le Groupe de coordination comprend des représentants de l’Ukraine, de la Suède, de l’Afghanistan et du Royaume-Uni.

Le ministre Champagne assistera à la Conférence de Munich pendant trois jours. Son agenda prévoit notamment des entretiens avec Wang Yi, son homologue de Chine.

Le premier ministre Justin Trudeau assiste lui aussi à cette conférence vendredi, mais il est prévu qu’il rentre à Ottawa en soirée.