(Ottawa) Un soldat canadien enterré dans l’anonymat aux Pays-Bas vers la fin de la Seconde Guerre mondiale a retrouvé son identité, 75 ans plus tard, annonce le ministère de la Défense nationale.

L’identité du soldat Henry George Johnston a été confirmée dans le cadre d’un programme voué à l’identification des squelettes nouvellement retrouvés et des militaires canadiens enterrés dans l’anonymat.

Sarah Lockyer, anthropologue et coordonnatrice de l’identification des victimes au ministère de la Défense nationale, a déclaré lundi que les recherches dans les archives et les informations historiques avaient confirmé l’identité du cavalier Henry George Johnston. Il avait été inhumé en tant que « soldat inconnu » en 1945 dans le cimetière de la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth de Mook, aux Pays-Bas.

Après un entraînement en Ontario, M. Johnston, né à Chauvin, en Alberta, avait débarqué au Royaume-Uni en juillet 1944. Il a été tué aux Pays-Bas le 17 janvier 1945, à l’âge de 29 ans, lors de l’opération « Blackcock » du 12e Corps britannique, « une lutte acharnée pour pousser les troupes allemandes vers l’est à travers une rivière importante », écrit la Défense nationale.

« Nous examinons toutes les informations historiques que nous pouvons trouver, explique l’anthropologue Lockyer. Des choses comme les journaux personnels de guerre, les registres des inhumations, les listes de pertes militaires. »

Le ministère de la Défense indique que la famille de M. Johnston a été informée de la nouvelle et a reçu le soutien de l’armée. Une cérémonie sera tenue « aussitôt que possible » pour consacrer de nouveau sa pierre tombale au cimetière de guerre Mook, dans la province du Limbourg, aux Pays-Bas.

« Il s’agit de redonner une identité à une personne qui était demeurée inconnue jusqu’ici », a expliqué Mme Lockyer. « Cet homme est mort au combat, a donné sa vie pour le Canada et les Forces canadiennes à l’époque. Et nous lui devons en quelque sorte d’essayer autant que possible de lui rendre son identité. »

Plus de 27 000 militaires canadiens des deux guerres mondiales et de la guerre de Corée sont sans sépulture connue, a-t-elle rappelé.

Le Programme d’identification des pertes militaires des Forces armées canadiennes procède à l’identification de soldats inconnus quand leurs ossements sont retrouvés et qu’il y a suffisamment de preuves pour les identifier par leur nom. Le programme, créé en 2007, est devenu plus systématique depuis 2019.

« Nous commençons maintenant à mettre en place des processus beaucoup plus réglementés pour y parvenir », a soutenu Mme Lockyer, qui souligne que les restes de 31 Canadiens ont été identifiés depuis 2007.

Cet article a été produit avec l’aide financière des Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.