La mise en quarantaine a été levée pour 23 des quelque 400 Canadiens confinés à la base aérienne de Trenton, en Ontario, a indiqué samedi l’Agence de la santé publique du Canada.

Il s’agit des membres de l’équipage du deuxième avion nolisé par Ottawa pour rapatrier des Canadiens de la province chinoise de Hubei, où est située la ville de Wuhan, considérée comme l’épicentre de la propagation du nouveau coronavirus, dit COVID-19.

L’administratrice en chef de la santé publique dit avoir déterminé que ces 23 personnes ne représentent aucun danger grave pour la santé publique. Dans un communiqué publié samedi soir, la Dre Theresa Tam explique qu’« ils n’ont pas passé de temps au foyer de l’épidémie, ils ont utilisé de l’équipement de protection individuelle et ils n’ont eu aucun contact sans protection avec des passagers ou des personnes susceptibles d’avoir contracté le nouveau coronavirus ».

La Dre Theresa Tam, et son adjoint, le Dr Howard Njoo, ont précédemment indiqué que la mise en quarantaine se déroule bien et que les Canadiens touchés « sont en bonne santé et ne présentent aucun symptôme d’affection par le nouveau coronavirus ».

PHOTO FOURNIE PAR MYRIAM LAROUCHE

La Québécoise Myriam Larouche fait partie des Canadiens en quarantaine à Trenton.

Si rien ne change d’ici là, les personnes arrivées au pays le 7 février seront libérées de la quarantaine le 21 février tandis que celles arrivées le 11 pourront quitter la base de Trenton dès le 25 février.

On recense huit personnes atteintes du coronavirus sur le sol canadien après l’annonce d’un nouveau cas en Colombie-Britannique, dont trois en Ontario et les cinq autres en Colombie-Britannique. Le laboratoire national de microbiologie de Winnipeg vérifie les tests effectués sur ce nouveau patient.

Les autorités de la santé au pays ont tenu à souligner que le risque demeurait faible au Canada. « Le fait que nous avons pu détecter rapidement ce cas et prévenir la propagation du virus dans la collectivité démontre que notre système de santé fonctionne comme il le devrait », a souligné le Dr Njoo.

Le coronavirus a affecté plus de 67 000 personnes autour du globe, la vaste majorité des cas étant recensés dans la province chinoise de Hubei.

Au Japon

L’Agence de la santé publique a annoncé plus tôt samedi qu’elle avait envoyé au Japon trois fonctionnaires, dont un médecin. Leur rôle sera d’offrir un soutien à Affaires mondiales Canada afin de venir en aide aux Canadiens placés en quarantaine au Japon, soit à bord du navire de croisière Diamond Princess ou dans un hôpital terrestre pour y suivre un traitement, a déclaré le sous-administrateur en chef de la santé publique, le Dr Howard Njoo.

PHOTO KAZUHIRO NOGI, AFP

Malgré l’insistance des journalistes, Mme Tam et M. Njoo n’ont pas voulu s’avancer sur la question de savoir s’il n’avait pas mieux valu évacuer les passagers du navire plutôt que de les laisser dans un espace restreint où ils pouvaient se transmettre le virus plus facilement.

« Ce que je peux vous dire, c’est que tous les passagers sur le navire étaient sous la responsabilité des autorités sanitaires japonaises en vertu des lois sur la quarantaine », a dit le Dr Njoo. Les trois employés de l’Agence de la santé publique dépêchés au Japon devront aussi procéder à leur propre évaluation du risque pour les autres passagers canadiens. « On décidera des prochaines étapes après notre évaluation », a-t-il ajouté.

Quant au sort des passagers canadiens, il est de la responsabilité d’Affaires mondiales Canada de communiquer avec les autorités japonaises pour rendre des services consulaires.

« Nous, au Japon, [on s’occupe] plus de l’aspect santé publique. On examine l’épistémologie, les mesures déjà prises pour la quarantaine et on élabore notre propre évaluation », a résumé le Dr Njoo.