(Ottawa) Un réserviste du Manitoba qui entretiendrait des liens avec les néonazis est toujours introuvable, deux mois après sa disparition.

Le caporal-chef Patrik Mathews a été porté disparu fin août tandis que l’armée traitait en priorité sa demande de démobilisation, pour ses liens présumés avec un groupe d’extrême droite. Son camion a ensuite été retrouvé près de la frontière américaine, le 2 septembre.

Le sergent Paul Manaigre, porte-parole de la Gendarmerie royale du Canada, indique que la police poursuit ses recherches au Manitoba et a été en contact avec les autorités américaines, au cas où le jeune homme de 26 ans aurait franchi la frontière. Le sergent Manaigre a toutefois précisé qu’aucun mandat d’arrestation n’avait été lancé et que l’affaire était traitée comme tout autre dossier de disparition.

AP

Patrik Mathews

Mais Bernie Farber, président du Réseau canadien contre la haine, souhaiterait que la GRC et le ministère de la Défense traitent la disparition de M. Mathews avec plus de diligence, compte tenu de ses liens présumés avec un groupe haineux.

Le réserviste Patrik Mathews, sapeur de combat au 38e Groupe-brigade du Canada, avait fait l’objet d’un article dans le Winnipeg Free Press qui le reliait à un groupe néonazi. Le ministère de la Défense nationale a plus tard indiqué qu’il avait relevé M. Mathews de ses fonctions, accélérant ainsi sa demande de démobilisation.

Les militaires et la GRC enquêtent toujours sur M. Mathews et ses liens avec le groupe haineux. Des policiers ont effectué une perquisition dans une maison de Beauséjour, au nord-est de Winnipeg, et saisi plusieurs armes; aucune accusation n’a été portée.

M. Mathews a été vu pour la dernière fois par des membres de sa famille à Beauséjour le 24 août. La commandante du groupe-brigade auquel le réserviste était rattaché, la colonelle Gwen Bourque, a précisé que le caporal-chef Mathews n’avait pas accès à des armes ou à des explosifs dans le cadre de ses fonctions militaires.