(Ottawa) Un nombre disproportionné de crimes violents ont été commis en 2017 au Canada dans le nord du pays, les jeunes femmes et les filles étant les plus exposées au risque de faire l’objet de violence.

Statistique Canada rapporte jeudi que les femmes et filles vivant dans le nord formaient il y a deux ans moins de 7 % de la population féminine de 24 ans ou moins au Canada, mais qu’elles représentaient 17 % des jeunes personnes de sexe féminin victimes de crimes violents déclarés par la police.

Le taux de crimes violents contre ces victimes vivant dans le nord, c’est-à-dire les trois territoires et les régions septentrionales de certaines provinces, a ainsi été près de trois fois plus élevé que celui enregistré dans le sud du pays. En effet, en 2017, le taux de crimes violents a été mesuré chez les jeunes femmes à 3643 victimes pour 100 000 personnes, comparativement à 1235 pour 100 000 personnes dans le sud.

Chez les jeunes hommes et garçons du nord, le taux de crimes violents a été de 2090 pour 100 000 personnes.

Statistique Canada ajoute que les jeunes femmes et les filles de 24 ans ou moins du nord ont été proportionnellement plus nombreuses que leurs homologues vivant dans le sud à avoir subi des blessures corporelles à la suite d’un crime violent : 45 % comparativement à 32 %. Ces jeunes femmes du nord ont aussi été victimes, de 2009 à 2017, d’un taux d’homicides plus de trois fois plus élevé que dans le sud.

Les plus hauts taux de crimes violents commis contre les jeunes femmes et les filles en 2017 ont été observés dans le nord de la Saskatchewan et du Manitoba.