(Ottawa) Le gouvernement fédéral dit avoir conclu une entente de principe avec certains groupes sur un dédommagement pour les travailleurs touchés par les problèmes du système de paie Phénix.

Mais l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), qui représente la majorité des employés fédéraux, a rejeté l’offre.

Le gouvernement a affirmé que l’accord de principe conclu par un comité mixte syndical-patronal toucherait plus de 146 000 personnes.

L’AFPC, qui représente quelque 180 000 travailleurs, affirme que le gouvernement offre une compensation générale de 1,25 jour de congé payé par an, pendant quatre ans.

Le président du syndicat, Chris Aylward, a parlé d’une « maigre » proposition, et déclaré que le syndicat n’accepterait pas « un règlement qui ne compenserait pas de manière adéquate le terrible fardeau que Phénix a eu sur la vie des travailleurs et celle de leurs familles ».

Le Conseil du Trésor a souligné par communiqué qu’outre ces congés payés, il y aurait une indemnité supplémentaire, « évaluée au cas par cas », versée aux personnes qui ont raté des occasions de toucher des intérêts sur des épargnes ou des investissements, qui ont payé des intérêts sur des prêts ou des dettes en raison de retards dans le versement d’indemnités de départ ou de prestations de retraite, ou « qui ont connu de graves difficultés personnelles ou financières en raison de problèmes de paye liés à Phénix ».

Commentant le rejet de l’offre par l’AFPC, le gouvernement se dit déterminé à conclure une entente qui visera tous les employés touchés par Phénix et « disposé à prolonger cette entente avec l’Alliance de la fonction publique à tout moment ».

L’AFPC rappelle que les travailleurs touchés par l’adoption désastreuse du système Phénix ont été sous-payés, surpayés ou se sont retrouvés sans aucune rémunération.

Selon l’AFPC, le fiasco a notamment forcé de nombreux fonctionnaires à « retarder un avancement professionnel, annuler un congé parental ou réduire le soutien qu’ils apportaient à leur famille », et a entraîné une grande anxiété.

Le syndicat soutient qu’un arriéré de 240 000 cas n’est toujours pas résolu et que plus de 100 000 travailleurs attendent toujours la mise en œuvre de leurs dernières conventions collectives.

M. Aylward a déclaré que l’AFPC avait également jugé inacceptables d’autres éléments de la proposition du gouvernement, comme le fait d’empêcher des membres de prendre un paiement en espèces au lieu des congés payés proposés.