Le directeur parlementaire du budget estime qu'il en coûterait au gouvernement fédéral 1 milliard de plus par année pour faire passer de 15 semaines à un an les prestations de maladie offertes par l'assurance-emploi.

À l'heure actuelle, ces prestations de maladie apportent une aide financière ponctuelle de 15 semaines aux Canadiens qui ne peuvent pas travailler parce qu'ils sont malades ou blessés. Ces prestations de l'assurance-emploi remplacent 55 % du revenu, jusqu'à un montant maximum de 53 100 $ par année.

À la demande d'un député, le directeur parlementaire du budget (DPB) a estimé que pour étendre cette couverture à 50 semaines, il en coûterait au gouvernement fédéral environ 1,1 milliard en 2020, et 1,3 milliard par année d'ici 2025.

En 2017, les prestations de maladie de l'assurance-emploi ont coûté 1,6 milliard et elles ont apporté un soutien à plus de 400 000 personnes ; 36 % des bénéficiaires ont reçu le maximum de 15 semaines de prestations.

Or, 77 % des bénéficiaires qui avaient épuisé les 15 semaines maximales n'étaient pas prêts à reprendre le travail, selon le rapport du DPB. En fait, environ trois quarts d'entre eux ont pris en tout au moins 26 semaines de congé maladie pour se remettre.

Les prestations de maladie de l'assurance-emploi sont les seules prestations dites « spéciales » du programme fédéral d'assurance-emploi (maternité, parentales, de soignant) que les libéraux n'ont pas modifiées depuis leur arrivée au pouvoir en 2015.

Cependant, il semble que tous les partis fédéraux appuient présentement une motion demandant à un comité des Communes d'étudier l'extension de la prestation de maladie, qui n'a pas été mise à jour depuis sa mise en place en 1971.