(Ottawa) Les maires des municipalités canadiennes espèrent que le contexte d’un gouvernement minoritaire à Ottawa fera pleuvoir des milliards de dollars supplémentaires pour poursuivre la transition énergétique.

Ils sont prêts à travailler tant avec le parti élu au gouvernement que les partis d’opposition pour y arriver.

La Fédération canadienne des municipalités (FCM) a présenté au premier ministre Justin Trudeau une feuille de route qui détaille ses recommandations pour les 100 premiers jours de mandat du nouveau gouvernement.

La FCM demande entre autres un financement stable et prévisible pour les projets de transports collectifs. Pas moins de 34 milliards sont exigés pour ceux-ci dans la décennie en vertu du plan fédéral en infrastructures.

Le plan libéral actuel, de 188 milliards, se termine dans l’année 2027-2028.

Le FCM souhaite aussi accélérer le remplacement de la moitié des autobus au diesel par des modèles électriques ou zéro émission d’ici l’an prochain. Cette promesse nécessiterait un nouveau soutien de 2,7 milliards.

Le Fonds d’atténuation et d’adaptation en matière de catastrophes devrait quant à lui être augmenté de 2 milliards, selon la Fédération.

M. Trudeau a rencontré des maires des grandes villes et des membres du conseil d’administration de la FCM. Il était accompagné de sa vice-première ministre et ministre des Relations intergouvernementales, Chrystia Freeland, venue en « renfort », a-t-il blagué.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a déclaré à la sortie qu’il s’agissait d’une « rencontre très fructueuse ». Mais elle s’attend à des résultats.

« Évidemment, on va les laisser faire leurs exercices financiers, mais l’idée est de ne pas laisser un sou sur la table, surtout quand il est question de transition écologique », affirme-t-elle.

Mme Plante pense que le gouvernement libéral réélu comprend les enjeux auxquels les municipalités font face, mais suggère qu’il faudra « peut-être les bousculer un peu ».

Si les choses n’avancent pas assez vite, elle pourrait être tentée de se tourner vers le Nouveau Parti démocratique pour les enjeux liés au transport collectif et l’habitation.

Le maire d’Edmonton, Don Iveson, se dit lui aussi prêt à mettre de la pression sur le gouvernement fédéral pour faire avancer des dossiers municipaux.

« Nous sommes prêts à travailler avec chaque parti pour s’assurer que cette 43e législature sera productive pour tous les Canadiens que nous servons », a-t-il dit.