(Ottawa) Le nombre d’homicides a sensiblement reculé au Canada en 2018, à l’exception de l’Ontario où il a fortement augmenté.

Statistique Canada signale que la police a déclaré 651 homicides au Canada l’année dernière, 15 de moins que l’année précédente.

À l’échelle provinciale, il y a eu l’an dernier 38 homicides de moins en Alberta, 30 de moins en Colombie-Britannique et 10 de moins au Québec et en Nouvelle-Écosse par rapport à 2017. En revanche, l’Ontario a fait état de 69 victimes de plus qu’en 2017, la plus forte augmentation d’une année à l’autre et le plus grand nombre d’homicides depuis que ces données ont commencé à être recueillies en 1961.

Statistique Canada croit que le nombre sans précédent d’homicides déclarés en Ontario est principalement attribuable au fait qu’il y a eu 49 homicides de plus dans la région métropolitaine de recensement de Toronto, pour un total de 142.

Parmi les autres grandes villes du Canada, à Montréal, le nombre d’homicides est passé pendant la même période de 46 à 47, alors qu’il a chuté de 10 à 3 à Québec. Il a décliné à Vancouver, de 52 à 44.

Statistique Canada signale que l’homicide demeure un crime relativement rare. Il représentait en 2018 moins de 0,2 % de tous les crimes violents au pays, mais les taux d’homicides sont considérés comme un point de repère pour évaluer les niveaux d’activité violente.

Le taux d’homicides a diminué de 4 % l’an dernier au pays pour s’établir à 1,76 pour 100 000 habitants, mais il est demeuré supérieur à la moyenne nationale observée au cours des 10 années précédentes.

L’agence fédérale a aussi remarqué que le taux de victimes d’homicide chez les Autochtones est resté environ cinq fois plus élevé que celui noté chez les non-Autochtones. Toutefois, près du tiers (30 %) des auteurs présumés d’homicide déclarés par la police en 2018 étaient autochtones, en baisse par rapport à l’année précédente (37 %).