(Montréal) Le retour à l’heure normale est le moment privilégié par les services de prévention des incendies pour demander aux citoyens de vérifier les piles de leurs avertisseurs de fumée et si ceux-ci sont fonctionnels.

C’est dans la nuit du 2 au 3 novembre (samedi à dimanche), à 2 h, qu’il faudra reculer montres et horloges.

À Montréal, par exemple, des modifications aux dispositions du Règlement sur le Service de sécurité incendie sont en vigueur depuis l’été dernier. La plus significative consiste en l’obligation d’installer, dans tous les bâtiments résidentiels construits avant 1985, des avertisseurs de fumée avec pile au lithium inamovible longue durée de 10 ans.

« Trop souvent lorsqu’on fait du porte-à-porte on s’aperçoit que dans les bâtiments où les avertisseurs ont des piles alcalines, dans les anciennes constructions, les gens vont souvent retirer la pile et oublier de la remettre, surtout lorsque l’avertisseur de fumée n’est pas à un endroit approprié et cause des alarmes intempestives », explique Louise Desrosiers, chef de section au Service de sécurité incendie de Montréal (SIM), en entrevue à La Presse canadienne.

Elle souligne que « les avertisseurs avec cette nouvelle technologie (avec pile au lithium) demeurent fonctionnels pendant toute la durée de vie de l’appareil, soit 10 ans. »

Vendredi et samedi, près de 150 étudiants aspirants pompiers ont fait une tournée dans la métropole, avec une quarantaine d’agents du SIM, pour sensibiliser la population à cette nouvelle réglementation.

« Nos statistiques révèlent quand on fait du porte-à-porte qu’il reste encore, selon les secteurs de Montréal, entre 20 et 30 % de logements qui ne sont pas adéquatement protégés », souligne Mme Desrosiers.

Par ailleurs, les pompiers en profitent aussi pour demander aux gens de vérifier l’état de leurs avertisseurs de monoxyde de carbone s’ils en ont un.

Une mesure remise en doute

Enfin, ce sont tous les Canadiens à travers le pays qui reculeront leurs cadrans d’une heure au cours de la nuit, mais la mesure est de plus en plus remise en doute. Une exception : la Saskatchewan où on demeure à l’heure normale pendant toute l’année.

Il y a une tendance croissante envers l’abandon de ces changements d’heures saisonniers.

Cette semaine, la Colombie-Britannique a déposé un projet de loi qui permettrait à la province de passer de façon permanente à l’heure avancée.

Cependant, il est peu probable que cela se produise, à moins que des États américains tels que l’Oregon, Washington et la Californie ne décident eux-mêmes de supprimer le changement d’heure semestriel.

Des projets de loi similaires ont été déposés en Ontario et en Alberta au cours des dernières années, mais aucun n’a été adopté.