(Ottawa) Les responsables canadiens de la sécurité se sont tournés vers leurs homologues américains pour obtenir des conseils sur la refonte de la liste d’interdiction de vol d’Ottawa qui avait empêché des enfants de monter à bord d’un avion.

Selon des notes de service récemment rendues publiques, des représentants canadiens ont consulté leurs homologues américains pour tirer des leçons au sujet de la mise en place d’un nouveau système de filtrage des passagers.

Ces notes décrivent en détail les mesures prises pour redéfinir les procédures d’interdiction de vol, notamment les modifications législatives et réglementaires à apporter ainsi que les investissements à faire dans les technologies de l’information.

« Il est important de noter que la mise en œuvre du programme de protection renforcée des passagers est une entreprise de grande envergure qui prendra du temps, peut-on lire dans la note. Cela implique l’adoption d’une législation et de nouvelles réglementations, le développement et la mise à l’essai de systèmes informatiques, ainsi que l’adoption par les transporteurs aériens nationaux du nouveau système. »

Le gouvernement a été incité à réfléchir à ces changements en raison des ratés du système. De nombreux parents ont dû subir des retards éprouvants parce que le nom de leur jeune enfant correspondait à celui d’une personne figurant sur la liste.

Un projet de loi est actuellement débattu devant le Sénat canadien. Il vise à permettre aux fonctionnaires fédéraux de filtrer électroniquement les informations des passagers aériens en les comparant à la liste. Ce processus est actuellement géré par les compagnies aériennes.

Le système devrait s’inspirer du nouveau programme de filtrage des vols sécurisés mis en place par la sécurité américaine en 2009. Les modifications découlaient des recommandations du comité d’enquête sur les attaques du 11 septembre 2001.

Comme cela existe déjà aux États-Unis, les voyageurs canadiens ayant éprouvé des difficultés à enregistrer leur vol se verraient un « numéro de rectification » afin d’éviter d’être confondus avec des gens figurant sur la liste des interdits de vol.

La compagnie aérienne remettra aux fonctionnaires fédéraux le numéro ainsi que la date de naissance et le sexe du passager à des fins de vérification. À leur tour, ils l’informeraient si un filtrage supplémentaire est nécessaire ou s’il faut interdire l’accès de l’appareil à cette personne.

Zarah Malik, une porte-parole du ministère fédéral de la Sécurité publique, a dit que les responsables canadiens avaient aussi discuté avec les Américains des pièces d’identité qui sont acceptées pour les vols intérieurs aux États-Unis et de la façon dont ils ont réagi aux pannes de système informatique.

En outre, des consultations ont eu lieu avec des groupes de la société civile, des compagnies aériennes nationales et internationales et le secteur du tourisme au sens large.