Doug Ford et les progressistes-conservateurs de l'Ontario ont passé une partie de la journée, mardi, à expliquer pourquoi une candidate locale avait embauché des acteurs pour prétendre être des partisans conservateurs à l'extérieur du lieu du premier débat des chefs en vue des élections dans la province.

Un groupe de personnes brandissant des affiches et portant des chandails avec des slogans en appui à M. Ford a salué l'arrivée du chef progressiste-conservateur aux studios de CityNews au centre-ville de Toronto, lundi soir.

Il a été révélé par la suite que la foule était composée d'acteurs embauchés par une candidate de Toronto - une «erreur», a affirmé une porte-parole de M. Ford.

Par communiqué, Melissa Lantsman a soutenu que Doug Ford avait attiré des foules record depuis son entrée dans la course à la direction du Parti progressiste-conservateur.

Selon la porte-parole, une candidate locale - Meredith Cartwright, dans Toronto-Centre - a pris la décision de faire appel à une agence de distribution, ce qui était «inutile et une erreur». Une telle situation ne se reproduira pas, a-t-elle affirmé.

Questionné sur cette affaire lors d'une conférence de presse, M. Ford a dit qu'il ignorait que des acteurs avaient été payés pour tenir le rôle de partisans.

«Nous n'avons pas besoin de payer quiconque. Lorsque nous tenons des événements, nous sommes bondés, nous faisons salle comble», a-t-il affirmé aux journalistes, mardi matin, ajoutant qu'il s'entretiendrait avec Mme Cartwright.

Mme Cartwright, qui a relayé des publications sur les médias sociaux montrant des photos de la foule à l'extérieur du lieu du débat, a dit ne pas avoir de commentaire à faire lorsqu'elle a été jointe par téléphone, mardi.

Les autres formations politiques n'ont pas tardé à entrer en scène.

«Nous n'avons pas à payer des gens pour venir nous appuyer, nous avons un groupe très enthousiaste de bénévoles. C'est drôle en quelque sorte, mais triste d'une certaine manière», a dit la chef du Nouveau Parti démocratique, Andrea Horwath.

La coprésidente de la campagne libérale, Deb Matthews, s'en est prise à M. Ford.

«Nous nous attendons à ce que tout ce qui concerne (Doug) Ford soit faux. Les histoires sont fausses, les faits qu'il avance sont faux et désormais, nous savons que ses partisans sont faux», a-t-elle fait valoir.

La campagne électorale en Ontario démarre officiellement mercredi, en vue du scrutin qui se tiendra le 7 juin.