Le syndicat qui représente les agents correctionnels du Canada veut qu'Ottawa mette sur pied un centre national de traitement pour venir en aide aux employés des pénitenciers qui souffrent du trouble de stress post-traumatique.

Le président national du Syndicat des agents correctionnels du Canada, Jason Godin, affirme que ses membres sont «les premiers répondants oubliés» et que leur santé mentale est essentielle aux intérêts du gouvernement fédéral.

L'automne dernier, le comité de la sécurité publique de la Chambre des communes a signalé que 35 % des premiers répondants - des ambulanciers paramédics aux gardiens de prison - développeront des symptômes du trouble de stress post-traumatique en raison de leur travail.

Joanne Rutley, qui travaille à l'Établissement de Millhaven, un pénitencier à sécurité maximale situé à Bath, en Ontario, affirme être en congé de maladie depuis le mois de mai en raison de son état de santé.

Mme Rutley, qui est âgée de 42 ans, a déclaré avoir été impliquée dans plusieurs incidents graves, y compris une fusillade mortelle en 2011, qui la font souffrir de symptômes comme des cauchemars et des «flashbacks».

Le premier ministre Justin Trudeau a demandé aux ministres de la Sécurité publique et de la Santé d'élaborer avec les provinces et les territoires un plan d'action national de lutte contre le trouble de stress post-traumatique chez les premiers répondants.