Les problèmes du système de paye du gouvernement fédéral seraient loin d'être réglés, dit l'Alliance de la fonction publique du Canada. Selon le syndicat, Ottawa manque de ressources pour pouvoir venir à bout du problème.

La signature récente de plusieurs nouveaux contrats de travail dans la fonction publique force le gouvernement à apporter des modifications au système de paye. En raison des délais imposés par la loi, les changements doivent être complétés en priorité.

De nouveaux tarifs horaires, l'ajustement des salaires et des versements rétroactifs font partie des changements rendus nécessaires par les nouvelles conventions collectives.

Ces modifications prioritaires monopolisent les efforts des employés du système de paye Phénix. Ils ont donc dû laisser de côté le mandat de corriger les graves problèmes qui affectent le système informatique et qui causent des erreurs de salaires à des dizaines de milliers de fonctionnaires fédéraux.

Cette réaffectation des effectifs met en lumière le manque de ressources humaines au service du système de paye, alors que le nombre de cas d'arrérages de salaires s'élève à 237 000.

Afin de pallier le problème de ressources, le gouvernement se serait entendu avec plusieurs syndicats de la fonction publique afin d'embaucher et de retenir de nombreux conseillers en rémunération.

Pour la présidente nationale de l'Alliance de la fonction publique, Robyn Benson, ces ententes démontrent que le gouvernement admet ne pas avoir assez de ressources pour régler la crise de sitôt.

«Même si le gouvernement a essayé de ramener au travail d'anciens employés du service de la rémunération, le centre de la paye de Miramichi et les bureaux satellites demeurent en manque d'effectifs», a déclaré Mme Benson dans un communiqué.

Lundi dernier, le ministère des Services publics et de l'Approvisionnement a révélé que les cas d'arrérages salariaux qui ont dépassé les délais normaux de correction ont augmenté de 9000 en août par rapport au mois précédent.