Une organisation de Toronto réclame l'ouverture immédiate de lieux temporaires pour les consommateurs de drogues pendant la construction des sites d'injection supervisée.

Cette demande fait partie d'une liste de mesures revendiquées par la Coalition ontarienne contre la pauvreté, qui a appelé la Ville à déclarer une urgence de santé publique quant à la crise des opioïdes afin de mobiliser plus de ressources pour réduire les décès causés par les surdoses.

La coalition a aussi demandé à la police de répondre aux urgences de surdose seulement si les agents transportent le médicament naxolone - qui est utilisé pour renverser les effets des surdoses - et de distribuer aux consommateurs de drogue des trousses d'essai du médicament.

Par ailleurs, selon Gaétan Héroux, de la Coalition ontarienne contre la pauvreté, fournir un logement est le meilleur moyen pour «stabiliser» des individus affectés par la drogue.

Plus d'une dizaine d'intervenants ont rencontré le maire de Toronto, John Tory, jeudi soir, afin de discuter de la crise des opioïdes, mais d'après eux, la Ville ne va pas assez loin.

La semaine dernière, M. Tory avait annoncé que la municipalité accélérait le pas pour la construction des trois centres d'injection supervisée. Il avait aussi suggéré aux policiers de réfléchir à l'option de transporter du naxolone lors de leurs interventions.