Un nombre croissant de demandeurs d'asile affrontent le climat des prairies pour traverser des États-Unis vers le Canada, affirme le préfet d'une localité manitobaine qui demande l'aide du fédéral pour gérer l'arrivée de réfugiés.

Seulement en fin de semaine, 22 personnes ont traversé la frontière à partir du Dakota du Nord jusqu'à Emerson-Franklin, a confirmé mardi la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Dix-neuf d'entre elles ont été accueillies dans une salle communautaire et ont été surveillées et nourries par les autorités et des bénévoles de la localité de quelque 2000 résidants.

Demande d'aide de la municipalité

Le préfet de la municipalité, Greg Janzen, a dit commencer à croire qu'il «faudrait davantage de sécurité ou faire les choses différemment». Il a indiqué que la localité allait envoyer des demandes au gouvernement fédéral relativement aux coûts pour les contribuables.

Le nombre de demandeurs d'asile traversant dans le secteur a augmenté considérablement au cours des dernières semaines à la suite des restrictions annoncées sur les réfugiés par l'administration du président Donald Trump.

Plusieurs des gens traversant la frontière sont originaires de pays africains comme la Somalie, et ont vécu aux États-Unis, a indiqué Cliff Graydon, qui représente le secteur à l'Assemblée législative du Manitoba. Ils avaient l'habitude d'arriver seuls ou en groupe de deux ou trois, mais débarquent ces temps-ci en plus grands groupes après avoir été amenés en voiture près de la frontière.

Le ministre fédéral de la Sécurité publique, Ralph Goodale, a dit mardi que des postes frontaliers dans d'autres régions du pays avaient aussi enregistré des hausses, tout en affirmant que la quantité totale était moindre qu'il y a plusieurs années.

Le ministre a affirmé à des journalistes à Ottawa que le nombre avait augmenté au cours des trois ou quatre dernières années, mais qu'il était en baisse significative par rapport à ce qui prévalait il y a une dizaine d'années.

M. Goodale a dit qu'il envisagerait d'offrir plus de ressources à Emerson-Franklin et d'autres secteurs, mais n'a pas pris d'engagement ferme.

Photo Lyle Stafford, REUTERS

Plusieurs des gens traversant la frontière sont originaires de pays africains comme la Somalie, et ont vécu aux États-Unis.