Les familles des cinq victimes de la tuerie perpétrée lors d'une fête de fin de session universitaire à Calgary, il y a deux ans, ont tenu à exprimer leur douleur, lundi, alors que s'ouvre le procès du présumé meurtrier.

Greg Perras, père de la jeune Kaitlin, a refoulé ses larmes pour lire péniblement, à l'extérieur de la salle d'audience, une déclaration au nom des familles. Les proches des cinq étudiants poignardés à mort souhaitent que l'on se souvienne d'eux comme des êtres vibrants, pleins de bonté et d'amour pour leurs amis et leur famille. M. Perras a rappelé que ces jeunes gens ne peuvent absolument pas être définis par leur mort tragique.

Matthew de Grood, âgé de 24 ans, a été accusé de cinq chefs de meurtre prémédité dans ce que la police de Calgary considère comme la pire tuerie de l'histoire de la ville.

Les autorités n'ont jamais donné de détails sur le mobile présumé des meurtres, mais ils ont révélé que l'accusé avait été invité à la fête et qu'il s'était mêlé aux autres jeunes ce soir-là.

Les victimes, tous des étudiants au collège ou à l'université, sont: Kaitlin Perras, âgée de 23 ans, Lawrence Hong, âgé de 27 ans, Josh Hunter, âgé de 23 ans, Zackariah Rathwell, âgé de 21 ans, et Jordan Segura, âgé de 22 ans.

M. Perras a rappelé que personne ne pouvait comprendre ce qu'ont dû traverser les familles, à moins d'avoir subi une perte semblable.

«Ces deux dernières années ont été extrêmement pénibles, interminables, empreintes d'anxiété pour les parents, les autres membres des familles, les amis - mais particulièrement pour les amis de nos enfants: plusieurs ont perdu cinq amis ce soir-là.»

Le procès est présidé par un juge de l'extérieur de Calgary, à la demande des deux parties, parce que le père de l'accusé est officier au sein de la police municipale et qu'il pourrait être appelé à la barre.

Une évaluation psychiatrique de l'accusé a conclu que de Grood est apte à subir son procès, car il est en mesure de comprendre les accusations portées contre lui et qu'il peut communiquer avec son avocat. Il est soigné depuis son arrestation dans un hôpital psychiatrique. Son avocat, Allan Fay, n'a pas exclu de plaider la non-responsabilité criminelle pour cause d'aliénation mentale.

PHOTO LA PRESSE CANADIENNE

Matthew de Grood