Tendant une nouvelle fois la main aux Premières Nations, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a décidé de lever les sanctions contre des communautés qui étaient en contravention avec la loi sur la transparence financière promulguée par les conservateurs.

La ministre des Affaires autochtones Carolyn Bennett a confirmé, vendredi, que son ministère n'allait plus imposer de mesures punitives - comme retenir des fonds - à ces communautés qui ne sont pas en conformité avec la Loi sur la transparence financière des Premières Nations.

Mme Bennett a également déclaré qu'elle suspendait toutes les poursuites judiciaires contre ces communautés.

Ces changements font partie de ce qu'Ottawa appelle désormais la nouvelle relation de nation à nation avec les peuples autochtones, a-t-elle spécifié.

La Loi sur la transparence financière impose aux Premières Nations de rendre publics les états financiers vérifiés et les salaires et dépenses des chefs et des conseillers.

Toutes les communautés qui n'ont pas respecté ces exigences en date du 29 juillet dernier se sont exposées à de nombreuses conséquences, allant du blâme public à des poursuites judiciaires.

Une de ces communautés, la nation crie d'Onion Lake située le long de la frontière entre l'Alberta et la Saskatchewan, a lancé des procédures judiciaires contre le gouvernement, pour convaincre les conservateurs de discuter avec les Premières Nations de leurs finances, en vain.

Mme Bennett croit que la levée des sanctions va ouvrir la porte à des pourparlers avec les communautés autochtones, tout en permettant de bâtir la nouvelle relation de nation à nation.