Le Bureau du directeur indépendant de l'examen de la police (BDIEP) a élargi le mandat de son examen systémique du recours à la force au moment d'interagir avec des personnes ayant des troubles de santé mentale.

Le BDIEP, l'organisme de surveillance civil qui reçoit et gère les plaintes du public contre la police en Ontario, enquêtait à l'origine sur le Service de police de Toronto. Il a par la suite décidé d'étendre son examen à tous les services de police de la province.

Le directeur du Bureau, Gerry McNeilly, a déclaré qu'il examinerait les recommandations passées concernant le recours à la force au moment d'interagir avec des personnes ayant des troubles de santé mentale, et la manière dont celles-ci ont été appliquées.

Il s'attardera également à la formation sur le sujet dispensée par le Collège de police de l'Ontario et par les différents services de police ontariens.

Ce changement d'orientation d'enquête survient plus d'un an après que le BDIEP ait annoncé qu'il procéderait à l'examen du recours à la force du Service de police de Toronto dans ses interventions avec les personnes perturbées ou en crise. Et 18 mois après que le jeune Sammy Yatim, 18 ans, ait été tué par balles par un policier alors qu'il brandissait un couteau à bord d'un tramway.

Le Bureau a déjà examiné les recommandations du jury lié à l'enquête du coroner sur les décès de trois Torontois atteints de maladies mentales en 2013.

Le directeur McNeilly a dit lundi qu'il publierait peut-être des rapports d'étape durant son examen systémique. Une chose est sûre, le rapport final résumant les conclusions de celui-ci sera rendu public à la fin de l'exercice. Aucun échéancier n'a toutefois été dévoilé.

Selon la Loi sur les services policiers, le BDIEP peut faire des recommandations à plusieurs organisations, ainsi qu'au procureur général et aux chefs de police, entre autres.