Il serait très hasardeux de croire que les services secrets canadiens assurent un suivi ininterrompu et constant des intégristes qui sont rentrés au pays, a prévenu lundi un responsable du SCRS.

Jeff Yaworski, sous-directeur des opérations au Service canadien du renseignement de sécurité, a indiqué au comité sénatorial permanent de la sécurité nationale et de la défense, lundi, que les services secrets canadiens doivent procéder par ordre de priorités dans ces dossiers.

Le Canada et d'autres pays occidentaux craignent que de jeunes radicaux se rendent à l'étranger pour prendre part à des combats, ou soutiennent des intégristes par la propagande et la collecte de fonds, et qu'ils rentrent ensuite chez eux avec des desseins malveillants.

La Gendarmerie royale du Canada indiquait récemment qu'elle menait 63 enquêtes sur 90 présumés intégristes, qui souhaiteraient joindre des luttes armées à l'étranger ou qui sont rentrés au pays.

M. Yaworski a indiqué lundi que le SCRS sait où se trouvent ces suspects, mais que le service doit assurer leur surveillance en fonction de ses budgets de fonctionnement.