Des militants favorables à la sauvegarde des services de Postes Canada ont décidé de se donner rendez-vous aux abords du bureau de la ministre responsable de la Société canadienne des postes, Lisa Raitt, à Milton, en Ontario, vendredi.

Ils ont choisi cet endroit pour y tenir une manifestation afin de dénoncer ce qu'ils perçoivent comme un effritement des services postaux au pays.

En tenant ce rassemblement chapeauté par le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), ils entretiennent l'espoir de convaincre Mme Raitt de les rencontrer, une tâche qui ne s'annonce pas facile.

Selon le président national du STTP, Denis Lemelin, son organisation tente depuis près de deux ans d'obtenir une telle réunion.

Si M. Lemelin parvient à s'entretenir avec la ministre, il se promet de lui demander de consulter la population au sujet des modifications annoncées aux services postaux.

Il fait plus précisément allusion à ce qui avait été présenté par Postes Canada en décembre 2013.

À ce moment, un plan de réorganisation avait été dévoilé. Il y était entre autres écrit que cinq millions de ménages canadiens devraient faire la transition vers des boîtes postales communautaires dans un horizon de cinq ans, qu'une nouvelle grille de tarification serait imposée et qu'il y aurait une réduction des effectifs syndiqués de Postes Canada d'au moins 10% en dix ans.

Denis Lemelin soutient qu'il est grand temps que la population puisse avoir son mot à dire par rapport à ces différentes mesures.

Il estime que si Lisa Raitt n'accorde pas le droit de parole aux citoyens, son gouvernement va en payer le prix. En parlant des conservateurs, il note que «leur appui en faveur des compressions et leur refus de tenir des consultations à ce sujet seront des enjeux importants des élections fédérales» devant avoir lieu en 2015.

Pour donner plus de poids à leur message, les manifestants entendent laisser dans leur sillage une masse impressionnante de courrier destiné à Mme Raitt. Plus de 10 000 cartes postales portant le message «Nous voulons un examen public!» ont en effet été envoyées à son bureau.