Un rapport qui sera déposé jeudi par le directeur parlementaire du budget doit révéler qu'Ottawa traite injustement l'Ontario en la sous-financant de 1,2 milliard de dollars sous l'actuel programme canadien de péréquation.

La Presse Canadienne a appris que le document, qui s'intéresse à la manière dont le gouvernement fédéral accorde son appui financier aux provinces dans des domaines aussi divers que la santé et les programmes sociaux, semble confirmer les suspicions du gouvernement ontarien sur le programme de péréquation.

Le chiffre de 1,2 milliard a été révélé par une source, qui souhaite conserver l'anonymat, et qui est au fait des détails du rapport, qui doit être déposé jeudi. Le calcul qui a permis au bureau du directeur parlementaire du budget d'arriver à une telle conclusion n'était pas disponible mercredi.

Lors de la récente campagne électorale, à l'issue de laquelle la chef libérale Kathleen Wynne a fait élire un gouvernement majoritaire, les libéraux provinciaux ont accusé Ottawa d'avoir retranché 641 millions $ au dernier paiement de péréquation dû à la province.

Le gouvernement de Stephen Harper soutient depuis longtemps que l'Ontario obtient sa juste part du gâteau, calculée en fonction de la performance économique de la province.

Le ministre des finances fédéral, Joe Olivier, qui participait mercredi à une vidéoconférence avec ses homologues provinciaux, a réitéré qu'il ne croyait pas à l'existence d'un déséquilibre fiscal.

Cette question n'a pas été abordée lors de la brève rencontre, qui fut sa première avec les ministres des Finances des provinces, depuis qu'il a été nommé à ce poste en mars.

Les disparités entre les provinces et le fédéral sont «exagérées», a-t-il dit. Il a soutenu que les transferts ont été augmentés de 55 pour cent pour atteindre 65 milliards de dollars depuis l'élection des conservateurs.

Joe Oliver a affirmé que les discussions ont été cordiales, ajoutant même qu'il avait fait la paix avec le gouvernement libéral ontarien. Il a dit qu'il n'était pas en accord avec les décisions libérales en ce qui concerne plusieurs enjeux économiques clés, mais que les électeurs ont parlé.