Les autorités de la Colombie-Britannique ont accusé un suspect de meurtre non prémédité, samedi, en lien avec l'assassinat de «la maman du hockey» Julie Paskall, une affaire qui, affirme la police, a eu un impact sur la communauté du hockey à l'échelle du pays.

Yosef Jomo Gopaul, âgé de 27 ans, a été arrêté vendredi et comparaîtra devant un juge lundi pour faire face aux allégations qui pèsent contre lui. Le suspect s'était installé en Colombie-Britannique en provenance de l'Ontario environ huit semaines avant la mort de Mme Paskall, a indiqué la police lors d'une conférence de presse samedi.

Mme Paskall, âgée de 53 ans et mère de trois enfants, a été attaquée dans le stationnement d'un aréna le 29 décembre, après s'y être rendue pour récupérer son fils, un arbitre qui venait d'officier une partie de hockey mineur. Elle est morte à l'hôpital le 31 décembre.

La mort de la victime a secoué la communauté de Surrey, située près de Vancouver, poussant même certains de ses citoyens à exiger que la ville et la police en fassent davantage pour les protéger.

Le chef du détachement de la Gendarmerie royale du Canada à Surrey, Bill Fordy, a dit avoir reçu un très grand nombre d'offres d'aide et de messages d'appui.

Quant au mari de la victime, il a accueilli favorablement la nouvelle d'une arrestation dans cette affaire. Selon lui, toutefois, cela ne permettra pas de ramener son épouse à la vie.

«Elle nous manque énormément, et cela fut une période extrêmement difficile pour notre famille», a-t-il confié en conférence de presse, avant d'ajouter que tous avaient subi une «perte impensable».

Même avant la mort de Mme Paskall, Diane Watts avait formé un groupe visant à trouver des solutions pour réduire le taux d'homicide de la ville. Surrey a connu un triste record de 25 meurtres en 2013, y compris celui de Mme Paskall, comparativement à 11 l'année précédente.

Le groupe a publié un rapport en février réclamant une augmentation du nombre de policiers et de patrouilles dans les rues, en plus de demander que les autorités soient déployées dans des endroits à «haut risque» connus pour du trafic de drogue et d'autres activités criminelles.

Selon la police, le suspect avait un dossier criminel, mais pas en Colombie-Britannique. Les enquêteurs n'ont pas voulu donner plus de détails, pas plus qu'ils n'ont voulu expliquer pourquoi Gopaul avait quitté l'Ontario.