Un officier de la Marine royale canadienne, ayant plaidé coupable à une accusation de désertion en cour martiale, a témoigné lundi qu'il avait quitté son poste à bord d'un navire après avoir souffert de comportements déplorables de la part de collègues. Il a notamment évoqué un collègue qui aurait uriné sur le plancher de sa cabine.

Tout en reconnaissant qu'il avait eu tort de quitter son poste sur le NCSM Preserver, il a fait valoir qu'il avait été harcelé et que son commandant n'avait pas enquêté de manière adéquate.

Il témoignait, lundi, durant les observations sur la peine, devant la cour martiale, à Halifax, en Nouvelle-Écosse.

La poursuite doit contre-interroger Derek de Jong, mardi.

La peine maximale pour désertion selon la Loi sur la Défense nationale est la prison à perpétuité. Il pourrait toutefois écoper d'une peine d'emprisonnement moins longue ou encore recevoir une amende.

Il est également possible qu'il fasse l'objet d'une rétrogradation ou d'une expulsion de la Marine royale canadienne.

Derek de Jong avait abandonné son poste pendant une opération militaire en septembre 2012. Il avait alors quitté le navire de ravitaillement HMCS Preserver alors qu'il était amarré à Key West, en Floride.

Par la suite, il s'était rendu à la police militaire à son retour en Nouvelle-Écosse.

Selon les ondes de la CBC, la femme du prévenu, Maria de Jong, avait entre autres affirmé qu'il avait été la cible des railleries de ses collègues et qu'en plus, l'un de ses supérieurs le dénigrait et exerçait une pression indue sur lui.

Elle a indiqué que son époux s'était plaint auprès de ses patrons mais qu'en dépit de ses dénonciations, la situation n'avait pas changé.