Une Canadienne réclame l'aide du gouvernement fédéral pour convaincre l'Égypte de libérer son mari, détenu depuis plusieurs mois dans une prison du Caire.

Sarah Attia affirme que l'état de santé de son mari, Khaled Al-Qazzaz, se détériore.

La femme se dit de plus en plus inquiète du sort de son époux, après avoir appris cette semaine que plus de 680 personnes liées à l'ancien président Mohammed Morsi avaient été ajoutées à une liste de condamnés à mort.

M. Al-Qazzaz, qui détient le statut de résident permanent au Canada, était un proche collaborateur de M. Morsi.

Il a été arrêté avec l'ancien président et huit autres collaborateurs de la présidence au début du mois de juillet 2013, quand l'armée égyptienne a délogé M. Morsi du pouvoir.

Même si M. Al-Qazzaz n'a pas été accusé de quoi que ce soit jusqu'à maintenant, il est détenu depuis 301 jours.

Mme Attia, qui est née au Canada, devait rencontrer mardi la députée de Mississauga, Stella Ambler.

Mme Attia et M. Al-Qazzaz ont quatre enfants dont l'âge varie entre un an et demi et huit ans. Le couple s'est rencontré à l'université de Toronto et a déménagé en Égypte en 2005 pour lancer un projet lié à l'éducation.

Khaled Al-Qazzaz a fait campagne avec Mohammed Morsi après le soulèvement populaire de 2011 en Égypte, avant d'être nommé secrétaire chargé des relations extérieures.

«Nous nous inquiétons de plus en plus de la possibilité qu'à n'importe quel moment à partir de maintenant, Khaled soit confronté à des accusations fabriquées et condamné à la peine de mort lui aussi», a déclaré Mme Attia mardi lors d'une conférence de presse à Ottawa.

Elle a indiqué avoir été informée que le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, avait récemment soulevé le cas de son mari auprès du gouvernement égyptien, mais elle affirme n'avoir eu aucun détail des discussions.

Il y a deux semaines, Mme Attia avait déclaré qu'elle envisageait de retourner au Caire après avoir attiré l'attention des médias sur le cas de M. Al-Qazzaz.

Mais elle affirme maintenant avoir peur de retourner en Égypte de crainte d'y être arrêtée, puisque des médias du Caire ont laissé entendre qu'elle payait des journalistes au Canada pour susciter la sympathie envers le sort de son mari.

«Je suis (...) inquiète d'être persécutée injustement pour avoir parlé si je retourne voir mon mari», a déclaré Mme Attia.

«Je ne fais pas confiance à l'état actuel des choses en Égypte.»