La commissaire à la protection de la vie privée du Canada par intérim, Chantal Bernier, affirme que les entreprises de télécommunications refusent de dire à son bureau combien de fois elles ont fourni des renseignements personnels au gouvernement fédéral sans mandat.

Mme Bernier a affirmé mardi que son bureau avait à maintes reprises demandé aux sociétés du secteur des télécommunications de lui préciser l'ampleur des divulgations de données ayant eu lieu sans mandat, mais sans succès.

Lors de sa comparution devant le comité sénatorial des transports et des communications, à Ottawa, la commissaire a dit reconnaître qu'il arrive parfois que le temps presse et qu'il est nécessaire d'agir sans mandat.

Mme Bernier a cependant ajouté que son bureau souhaitait tout simplement que les divulgations sans mandat se retrouvent dans les statistiques afin que les Canadiens puissent avoir une idée de l'étendue du phénomène.

La commissaire a indiqué que les entreprises n'avaient fourni à son bureau que des données globales, qui montrent combien de fois l'industrie des télécommunications dans son ensemble fournit des renseignements sur ses clients au fédéral sans mandat. Ces données ont été fournies il y a quelques années, a-t-elle ajouté.

Le comité sénatorial se penche sur la pratique consistant à recueillir et analyser les données des clients de Bell Canada à des fins commerciales.