Le médecin général des Forces canadiennes, Jean-Robert Bernier, a fait état de huit présumés suicides de militaires depuis le début de l'année, disant ne pas conclure avec certitude à une tendance soutenue.

Le brigadier-général Bernier a témoigné devant un comité de la défense de la Chambre des communes, mardi, et a souligné que la dépression, particulièrement chez les hommes des Forces canadiennes, est deux fois plus présente que dans la population civile et représente une «inquiétude majeure».

Environ 7,8% des militaires avaient signalé des épisodes de dépression avant la mission en Afghanistan, mais ces statistiques sont actuellement mises à jour, a-t-il ajouté.

Des professionnels de la santé établissent un lien direct entre les cas de dépression et les suicides.

La plupart de l'attention du public dans les suites de la mission canadienne en Afghanistan s'est attardée au stress post-traumatique, qui compte la dépression dans la constellation de ses symptômes.

L'armée fait souvent valoir les ressources investies dans les soins contre le stress post-traumatique et les recherches, et avance que les taux de suicide sont inférieurs à la moyenne nationale.

Mais elle peine à expliquer le nombre extraordinairement élevé de cas de dépression dans une profession jugée hautement stimulante.

M. Bernier a indiqué que les données sur les présumés suicides ne sont pas définitives puisqu'elles n'ont pas encore été confirmées par un rapport du coroner.

Depuis l'automne dernier, l'armée a vu un bond soudain dans le nombre de suicides de militaires.

Malgré tout, M. Bernier a mentionné que le nombre total de présumés suicides dans les rangs des forces régulières et des réservistes en 2013 a été de 13 - un nombre inférieur à la moyenne des années précédentes.