Le projet de construction d'un pont reliant les États-Unis et le Canada avance plus lentement que prévu, en partie parce que, selon le gouverneur du Michigan Rick Snyder, Washington ne veut pas payer pour un complexe douanier de son côté de la frontière.

Ce nouveau pont reliant les villes de Detroit et de Windsor, en Ontario, deviendrait le second lien canado-américain au-dessus du sol entre ces deux villes. Le pont privé Ambassadeur et un tunnel relient également les deux villes.

Le gouvernement canadien croit qu'un autre pont améliorerait les échanges commerciaux et a accepté de couvrir la plupart des frais. Il compenserait ensuite par un péage.

Les États-Unis devraient toutefois payer pour un poste d'inspection frontalier, qui coûterait 250 millions de dollars, ce qu'ils ont refusé, selon le gouverneur du Michigan.

Cependant, comme l'acquisition des terres et le design doivent d'abord être complétés, M. Snyder considère qu'il reste du temps pour régler cette question. Il a affirmé qu'il regretterait de voir le projet du pont paralysé à cause de «ce qui pourrait être une attitude difficilement compréhensible».

Le département américain de la sécurité intérieure n'a pas voulu commenter. Le consul canadien à Detroit, Roy Norton, a pour sa part affirmé qu'aucun progrès important n'avait été fait.

«Des études d'ingénierie sont pratiquement complétées, les travaux d'assemblage des terres du côté de Michigan débuteront en 2014... Mais nous ne pouvons ouvrir l'appel d'offres sans un engagement de construire le poste américain.»

Le propriétaire du pont Ambassadeur, Manuel «Matty» Moroun s'oppose fermement au nouveau pont. Ses avocats ont déjà déposé des poursuites judiciaires dans les cours américaine et canadienne.