Le Chili et la Corée du Sud sont désormais considérés comme des «pays sûrs» par Ottawa, rendant les demandes d'asile des citoyens de ces deux pays beaucoup plus difficiles.

L'annonce a été faite jeudi, le jour où le premier ministre Stephen Harper accueillait le président chilien Sébastian PiInera au Parlement, à Ottawa.

C'est un changement notable puisque le Chili, à l'époque du règne de Pinochet, a produit un grand nombre de réfugiés politiques qui fuyaient le pays. Bon nombre s'étaient installés au Québec dans les années 1970, après le coup d'état de 1973.

La désignation de «pays sûrs» était prévue dans la réforme du système d'octroi d'asile effectuée en décembre dernier.

Elle signifie que le Canada considère que ces pays, des démocraties, ne sont habituellement pas source de réfugiés.

Mais elle comporte bon nombre de conséquences négatives pour les demandeurs de statut de réfugié.

Par exemple, si leur demande d'asile est refusée, ils n'auront pas la possibilité d'en appeler de cette décision devant l'instance d'appel comme les autres réfugiés. Ils seront aussi déportés beaucoup plus rapidement. Leur demande de statut devra être formulée dans des délais plus courts, soit de 30 à 45 jours, leur laissant moins de temps pour se préparer.

Avec ces deux ajouts, 37 pays figureront désormais sur la controversée liste d'Ottawa.