David Fortin, Cédrika Provencher, Roberto José, Diane Carrier, Maisy Odjick : voilà quelques-uns des enfants dont la disparition a été commémorée, samedi, dans le cadre de la Journée nationale des enfants disparus.

À l'initiative de l'organisme Enfant-Retour Québec, les proches de ces personnes, introuvables depuis des décennies dans certains cas, se sont rassemblés pour s'entraider. Derrière les tam-tams sur lesquels ils ont frappé pour symboliser l'importance de sensibiliser la population aux disparitions d'enfants, les sourires des parents, des frères et des soeurs des disparus contrastaient avec la douleur qu'ils disent vivre au quotidien.

« On va toujours penser à elle », a déclaré Michel Carrier, dont la soeur Diane est disparue le 27 septembre 1963, près de la Place Royale, à Québec. « Le plus difficile, c'est de ne pas avoir de réponses », a renchéri son frère Adolphe.

Pour Caroline Lachance, l'exercice le plus pénible consiste à se replonger dans les souvenirs. Son fils, David Fortin, disparu en février 2009 à Alma, était victime d'intimidation. « Je me demande quand je vais pouvoir le resserrer dans mes bras », a-t-elle confié.

Chaque année au Québec, les policiers reçoivent plus de 7000 signalements d'enfants portés disparus, rapporte Enfant-Retour Québec. La plupart des petits sont retrouvés dans un délai de sept jours, tandis que d'autres manquent à l'appel pendant des semaines, des mois ou des années. Mais qu'importe le temps qui s'écoule, il faut garder espoir, ont martelé les familles rassemblées samedi. « Ça nous encourage de parler avec des gens qui vivent cette situation-là depuis plus longtemps que nous et à l'inverse, on peut aider ceux dont l'enfant est disparu récemment », a affirmé Caroline Lachance.