Les élus municipaux et les intervenants du milieu économique de la région de Thetford Mines ne décolèrent pas contre le gouvernement de Pauline Marois.

Selon eux, depuis l'élection du 4 septembre, les péquistes ont provoqué la perte de 350 emplois en raison de l'incertitude qui plane sur l'avenir de l'industrie de l'amiante au Québec.

Lors d'une conférence de presse mercredi, ils ont clairement exprimé leur mécontentement concernant l'abandon du projet de relance de la mine Lac-d'Amiante de Saint-Joseph-de-Coleraine.

Raymond Cimon, membre du comité de relance, estime que les visées politiques ont fait reculer les investisseurs, conscients que le gouvernement en place souhaite éventuellement interdire l'exportation du produit.

Le président et chef de la direction de la mine Lac-d'Amiante, Simon Dupéré, a quant à lui annoncé l'abandon de son projet de relance pour une période indéfinie.

Pour sa part, le député libéral de Lotbinière-Frontenac, Laurent Lessard, a indiqué qu'il y aura forcément un coût rattaché à cette fermeture.

«Il y a dix grands sites miniers dans la région, on ne peut pas faire semblant. Il y a une facture qui vient avec ça et des conséquences à la fermeture. Nous voulons être écoutés», a dit M. Lessard.

Le comité de relance de la mine réclame une rencontre d'urgence avec la première ministre Marois accusée de faire la sourde oreille.

«On n'a jamais envisagé que notre propre gouvernement viendrait torpiller de l'intérieur notre projet de relance et tuer tout espoir de relance de la mine», a affirmé quant à lui le maire de Thetford Mines, Luc Berthold.

Les élus municipaux et les intervenants économiques ont l'intention de multiplier les efforts pour obtenir une rencontre avec des représentants du gouvernement péquiste au cours des prochains jours. De son côté, le propriétaire de la mine Lac-d'Amiante n'a pas l'intention de démanteler les installations pour le moment.