L'industrie de la viande, qui dénonce un resserrement des règles d'inspection s'appliquant seulement à la région de Montréal-Ouest, pourra faire part de ses doléances à l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA).

Une rencontre entre les deux parties aura lieu «le plus tôt possible durant le mois de septembre ou d'octobre pour discuter des divers problèmes et défis liés au projet Mercure», a dit hier à La Presse James Laws, directeur général du Conseil des viandes du Canada (CVC).

«C'est trop tard, a toutefois affirmé un propriétaire d'entreprise de viande, qui n'a pas voulu s'identifier par crainte de représailles de l'ACIA. Plusieurs usines sont obligées de fermer. Du jour au lendemain, elles sont jugées inacceptables, après avoir été acceptables pendant 40 ans.» Le reste du Canada n'est pas touché.

«Le projet Mercure est mis à l'essai à Montréal-Ouest, car les établissements de transformation des viandes y sont très nombreux et divers», a expliqué hier soir Lisa Gauthier, porte-parole de l'agence fédérale. «L'ACIA est en train d'évaluer les avantages, les difficultés et les coûts associés à une équipe mobile d'inspecteurs, destinée à appuyer les inspecteurs en place selon les besoins de chaque établissement, a-t-elle précisé. C'est pour confirmer l'efficacité du contrôle des processus et l'observation de la réglementation par l'industrie.»