Par LA PRESSE CANADIENNE

HALIFAX, N.-E. - Plus de 800 chercheurs de 48 pays sont rassemblés à Halifax à l'occasion d'une conférence d'une semaine afin d'examiner les plus récentes avancées scientifiques relativement à la présence de mercure dans l'environnement.

Les organisateurs de la conférence biennale qui a débuté dimanche ont indiqué que leur objectif était de fournir aux responsables de l'élaboration des politiques de solides données scientifiques sur lesquelles baser leurs décisions.

«Les moteurs de la recherche sur le mercure sont généralement les préoccupations entourant la santé humaine et les préoccupations d'ordre environnemental», a affirmé Elsie Sunderland, de l'École de santé publique de Harvard, et l'une des cinq personnes assurant la présidence de l'événement.

«Idéalement, il y aura certains échanges entre les décideurs au sujet de ce que la communauté de la recherche perçoit comme des questions pressantes», a ajouté Mme Sunderland, qui est toxicologue en matière d'environnement.

Certains des entretiens devraient porter sur la tentative actuellement menée par le Programme des Nations unies pour l'environnement afin de négocier avant 2013 une entente de réduction des émissions de mercure qui aurait force d'obligation.

Substance polluante, le mercure en suspension dans l'air ne connaît aucune frontière. Une exposition prolongée à cet élément peut provoquer de sérieux problèmes de santé à l'être humain et à la faune, alors qu'il s'accumule dans la chaîne d'alimentation, en particulier le poisson.

Le mercure est une neurotoxine qui peut affecter le cerveau, le foie, les reins et le coeur.

Le coût de la minimisation du problème est devenu un sérieux problème, les centrales thermique alimentées au charbon contribuant largement au problème de la pollution par le mercure.

Sandy Steffen, spécialiste du mercure atmosphérique au ministère fédéral de l'Environnement, a indiqué que les responsables tentaient actuellement d'établir des règles en matière d'émissions de mercure au Canada, même si la plupart de celles repérées au pays proviennent de l'étranger.

«L'Arctique est une grande source de préoccupation», a-t-elle affirmé.

L'an dernier, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a modifié sa réglementation en matière de qualité de l'air afin de prolonger le plafonnement des émissions de mercure.

Lors de la conférence, un atelier public permettra aux gens d'en apprendre davantage au sujet des sources des émissions de mercure et quant à la façon de réduire l'exposition au mercure à la maison et au travail en recyclant.