Deux citoyens sont prêts à aller jusque devant les tribunaux pour contester une entente conclue entre la Ville de Québec et le groupe Quebecor, jugeant qu'il s'agit d'une subvention indirecte à l'entreprise privée.

Denis De Belleval, ancien directeur général de Québec, et Alain Miville de Chêne soutiennent que l'exploitation d'un nouvel amphithéâtre coûtera aux contribuables de la municipalité entre 22 et 30 millions $ par année.

À cela s'ajoute le financement consenti par le gouvernement du Québec pour la construction de l'édifice, que les deux citoyens chiffrent à 20 millions $ par année.

M. De Belleval soutient que Quebecor recevra ainsi une subvention annuelle de plus de 40 millions $ pour développer ses activités dans l'amphithéâtre, qui pourrait notamment accueillir une équipe de la Ligue nationale de hockey (LNH).

M. De Belleval a sévèrement critiqué le processus mené par le maire Régis Labeaume, l'accusant d'avoir manipulé les chiffres pour minimiser l'impact du projet sur les finances publiques.

Selon M. De Belleval, un ancien ministre péquiste, l'entente conclue cet hiver est illégale et éthiquement immorale et avec M. Miville de Chêne, il a affirmé qu'il est prêt à aller devant les tribunaux pour la faire annuler.

Lors d'une conférence de presse, M. De Belleval a indiqué qu'il souhaitait éviter de se rendre jusqu'à cette extrémité.

C'est pourquoi il a lancé un appel à M. Labeaume et au ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard, pour qu'ils constatent d'eux-mêmes dans quelle impasse la Ville de Québec s'est engagée avec son locataire.

Selon M. Miville de Chêne, l'entente avec Quebecor contient plusieurs clauses inusitées, notamment en exigeant un loyer à l'entreprise, qui va gérer l'édifice, dont le montant va aller en diminuant sur la période de 25 ans du contrat.

M. Labeaume a refusé de commenter les affirmations de M. De Belleval.