Aux États-Unis, où les sextos font des ravages depuis quelques années, c'est le festival des poursuites criminelles et civiles.

La police d'au moins une dizaine d'États a déjà arrêté des jeunes pour indécence ou distribution de pornographie juvénile.

En 2009, en Pennsylvanie, un procureur a fait fouiller les téléphones portables de tous les élèves d'une école afin d'y trouver des images. Il a ensuite menacé de poursuivre deux filles de 13 ans qui s'étaient photographiées en soutien-gorge blanc par une journée de canicule, de même qu'une adolescente de 17 ans qui s'était immortalisée au sortir de la douche et avait envoyé la photo à son petit ami. Sans oublier une autre adolescente qui portait un bikini mais avait adopté, selon le procureur, une pose suggestive.

Leurs parents ont réussi à convaincre un juge de bloquer la poursuite. En Indiana, d'autres ont poursuivi leur commission scolaire. L'école avait exclu leurs filles de 15 et 16 ans des activités parascolaires après avoir découvert, sur MySpace, des photos d'elles léchant un suçon en forme de phallus ou vêtues de sous-vêtements bourrés de dollars.

L'Union américaine des libertés civiles appuie ce genre de contre-attaque en disant que ces photos sont protégées par la liberté d'expression.

Quelques cas tournent par contre au tragique. En 2009, deux Américaines de 18 et 13 ans se sont suicidées après avoir vu leurs sextos diffusés à la ronde et à leur insu. La première se faisait traiter de putain et lancer des objets.

L'automne dernier, un jeune homosexuel s'est jeté en bas d'un pont après que son colocataire eut diffusé une vidéo de ses relations sexuelles.