Le déploiement d'un train rapide entre le Québec et Boston risque d'être freiné par la nouvelle donne américaine, au lendemain d'élections de mi-mandat difficiles pour le président Barack Obama.

Le premier ministre Jean Charest avait indiqué que le développement de ce lien rapide était bel et bien sur les rails, mais la réalisation de ce projet ne connaîtra pas la célérité espérée, croit Gilles Vandal, spécialiste de la politique américaine.

Barack Obama avait pourtant manifesté un réel désir de développement des infrastructures, notamment des trains à haute vitesse, mais les dépenses du gouvernement seront ralenties et davantage scrutées par les républicains.

Outre les infrastructures, il faut appréhender une décélération des efforts pour accroître le potentiel d'énergies vertes et d'autres liens commerciaux, toujours selon Gilles Vandal.

Chez les Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ), le mot d'ordre aux entreprises consiste à s'engager dès maintenant vers de nouveaux marchés. Le président Simon Prévost estime que la diversification, toujours de mise, est plus importante que jamais.

M. Prévost recommande d'envisager l'Europe, d'autant que la devise favorise les exportateurs. Trop longtemps selon lui, les États-Unis ont été considérés comme un marché acquis.