Au terme d'un séjour sous haute sécurité, pendant lequel ses nombreux fidèles ont pu entendre son fameux rire, le dalaï-lama, stoïque malgré toute la frénésie qu'a générée sa présence, a conclu dimanche sa plus récente visite au Canada.

Les adeptes du 14e dalaï-lama ont attendu sous la pluie à Toronto, pour assister à une conférence qu'il donnait au Centre culturel canado-tibétain.

«Il est notre dieu. Il est tout», a dit Tickey Dolker, une Canado-tibétaine 35 ans de Toronto qui, munie de sa caméra, espérait pouvoir prendre un cliché du célèbre visiteur à son entrée dans l'édifice.

«Il y a tellement de compassion dans tout ce qu'il fait et tout ce qu'il dit.»

Tenzin Palsang, un étudiant de 30 ans, a tenté de résumer pourquoi le leader spirituel bouddhiste détient une telle notoriété.

«C'est en raison de sa bonté et de l'amour qu'il porte à tous les êtres humains, qu'ils soient bouddhistes ou non,» a-t-il avancé.

Vendredi, le dalaï-lama a livré un discours au Rogers Centre, où près de 15 000 personnes se sont rassemblées pour l'entendre parler de paix.

L'homme de 75 ans, enjoué, a ri de bon coeur et partagé des histoires, comme s'il était en compagnie de quelques amis seulement. Il a dit à la foule gagnée d'avance que le monde doit «vaincre les conflits en dialoguant», y allant d'un appel à «la chaleur humaine du coeur».

Samedi, le célèbre moine a rencontré les médias dans un hôtel du centre-ville, abordant des sujets allant de la préservation de la langue et de la culture tibétaines, en Chine, aux origines de son fameux sens de l'humour.

Sur ce dernier point, il a mentionné que son rire venait de ses gènes, disant provenir d'une longue descendance de rieurs et de gens joyeux.

Le dalaï-lama doit quitter Toronto lundi. Il a plusieurs fois visité le Canada par le passé, le plus récemment l'automne dernier avec des détours à Montréal, Calgary et Vancouver. Il a déjà été fait citoyen honorifique du pays.

Le dalaï-lama a quitté la Chine lorsqu'il était un jeune homme en 1959, après un soulèvement raté contre le pouvoir communiste. Il habite en Inde depuis ce temps.