David Alward est officiellement devenu mardi le 32e premier ministre du Nouveau-Brunswick, au cours d'une cérémonie à l'Assemblée législative, à Fredericton.

Le chef conservateur a indiqué qu'il entendait faire de la situation économique, financière et fiscale du Nouveau-Brunswick la grande priorité de son mandat.

La province cumule une dette de 8,4 milliards $ et son déficit devrait atteindre environ 750 millions $ pour l'année en cours.

Le premier ministre a dévoilé la composition de son Cabinet, qui compte 15 ministres, soit cinq de moins que celui de son prédécesseur libéral, Shawn Graham.

C'est un nouvel élu, Blaine Higgs, qui a été nommé ministre des Finances. Craig Leonard fait lui aussi une entrée remarquée en politique provinciale en prenant les rênes du ministère de l'Énergie.

Marie-Claude Blais devient ministre de la Justice et Procureure générale, Bruce Northrup hérite des Ressources naturelles, Madeleine Dubé sera responsable de la Santé et Jody Carr de l'Éducation.

Au total, six des membres du Cabinet sont nouveaux en politique.

Pour sa part, David Alward, âgé de 50 ans, siège à l'Assemblée législative depuis 1999. Il a notamment été ministre dans le gouvernement conservateur de Bernard Lord.

«Ça n'a pas été un exercice simple mais je suis en paix avec les décisions que nous avons prises, a-t-il confié mardi. Je crois que nous avons un Cabinet et un caucus prêts à agir et à accomplir le travail qui nous attend.»

Le premier ministre sortant Shawn Graham n'assistait pas à la cérémonie d'assermentation des 55 nouveaux députés qui avait aussi lieu mardi à Fredericton. Il a expliqué qu'il devait assister à une réunion en compagnie du président de son parti et qu'il prêterait donc serment une autre fois.

M. Graham a confirmé qu'il renonçait à son titre de chef du Parti libéral provincial. Il quittera officiellement ses fonctions en novembre. Il siégera ensuite à l'Assemblée législative comme simple député.

Son gouvernement a été défait à l'élection du 27 septembre dernier. Seuls 13 libéraux ont été élus comparativement à 42 conservateurs.

La vente avortée de la société Énergie Nouveau-Brunswick à Hydro-Québec n'est probablement pas étrangère à ce revers.