Le Canada s'est dit «très inquiet» jeudi de la situation en Équateur et à appelé à un règlement «pacifique et rapide» de la crise opposant des militaires et policiers mutins au gouvernement socialiste du président Rafael Correa, qui a dénoncé une «tentative de coup d'État».

«Le Canada est très inquiet de l'agitation grandissante en Équateur et surveille la situation de près», a déclaré dans un courriel à l'AFP une porte-parole de la diplomatie canadienne, Lisa Monette, appelant au «retour au calme» et à «un règlement pacifique et rapide du conflit civil».

«Nous demandons aux Équatoriens d'éviter la violence et toutes les actions qui peuvent mettre en péril la primauté du droit et les institutions  démocratiques du pays», a-t-elle ajouté.

Si aucun Canadien n'est «en difficulté» actuellement en Équateur, Ottawa se tient toutefois «prêt à fournir de l'aide consulaire aux citoyens canadiens, au besoin», a poursuivi le ministère des Affaires étrangères.

Le gouvernement équatorien a décrété l'état d'urgence jeudi dans le pays, où le président Rafael Correa, réfugié dans un hôpital de Quito, a dénoncé une «tentative de coup d'État» de militaires et de policiers, qui mécontents de la suppression de certaines primes, se sont emparés de l'aéroport et du Congrès.

Washington et l'ONU offrent leur soutien au président Correa

La Maison-Blanche et le département d'État ont exprimé jeudi leur «soutien total» au président équatorien Rafael Correa en proie à une mutinerie et ont appelé à une résolution pacifique de la crise.

La présidence américaine et la secrétaire d'État Hillary Clinton ont indiqué suivre «de près» l'évolution de la situation en Équateur.

«Les États-Unis déplorent la violence et l'absence de légalité et nous exprimons notre soutien total au président Rafael Correa et aux institutions du gouvernement démocratique de ce pays», a déclaré Mme Clinton dans un communiqué.

De son côté, le porte-parole du conseil de sécurité nationale, Mike Hammer, a indiqué que le Maison-Blanche pressait «tous les Équatoriens de résoudre cette affaire pacifiquement en respectant totalement l'ordre légal».

Quant à lui, le chef de l'ONU Ban Ki-moon s'est déclaré «très inquiet» jeudi de la situation en Équateur et a exprimé «son soutien» au gouvernement élu.

«Le secrétaire général est aussi inquiet de la situation physique» du président Correa, a ajouté un porte-parole de M. Ban Ki-moon.

Il «appelle tous les acteurs à intensifier leurs efforts pour résoudre la crise actuelle de façon pacifique, dans le respect de la loi», a-t-il ajouté.

«Il se réjouit des tentatives de l'Organisation des États américains et des autres acteurs régionaux de contribuer à une solution prochaine et constructive», a-t-il dit.