Au terme d'une première rencontre à cinq pour discuter de l'état des langues officielles au Canada, les commissaires linguistiques du pays ont appelé les gouvernements fédéral et provinciaux à maintenir la défense des langues officielles au sommet de leur liste de priorités.

Les commissaires du Canada, du Nouveau-Brunswick, de l'Ontario, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest ont fait valoir, par voie de communiqué lundi, que «des efforts importants doivent être faits pour améliorer la vitalité des communautés linguistiques en situation minoritaire».

Si les préoccupations varient d'une province à l'autre, et d'un échelon gouvernemental à un autre, reste qu'une «attention particulière» doit être portée aux enjeux linguistiques, a plaidé Robin Cantin, porte-parole du commissaire aux langues officielles du Canada, Graham Fraser.

M. Cantin a expliqué que la demande des ombudsmans linguistiques constituait davantage une déclaration de principe qu'un appel à des actions précises.

Il s'agit, selon lui, de s'assurer de «garder les questions linguistiques au centre des préoccupations gouvernementales, surtout à long terme».

La rencontre entre les cinq commissaires s'est tenue à Sudbury, en marge du «Colloque international Langue et territoire» qui se déroule jusqu'à vendredi dans la province ontarienne qui compte 600 000 francophones.

La Loi sur les langues officielles assure aux Canadiens le droit à des services en anglais et en français dans les institutions fédérales du pays.

Le texte a été adopté à la fin des années 1960 et entame sa cinquième décennie, a rappelé dans la déclaration écrite M. Fraser, qui est le président d'honneur du colloque.