La cour fédérale du Canada a rejeté mardi la demande de résidence permanente de la famille Barlagne, des Français menacés d'expulsion en raison de la maladie de leur fille cadette, a-t-on appris auprès de la famille et de son avocat.

Leur demande avait déjà été rejetée une première fois par l'administration il y a quelques mois parce que leur fille de 7 ans, Rachel, atteinte de paralysie cérébrale, un handicap cérébral léger, était considérée comme un «fardeau excessif» pour les services sociaux canadiens. «Un Canadien moyen coûte 4806 dollars canadiens par an aux services sociaux, c'est l'estimation officielle. Rachel coûterait 5259 dollars de plus», explique l'avocat de la famille, Me Stéphane Minson.

Au départ, David et Sophie Barlagne étaient des immigrants modèles : jeunes, dynamiques et diplômés. Ils ont parfaitement réussi leur intégration au Canada ou' le père de famille, ingénieur informaticien, a créé sa propre société.

Ils vivent depuis cinq ans à Montréal. Ils ont obtenu un permis de travail de longue durée, qui expire en juillet 2011. C'est au moment de déposer leur demande de résidence permanente que leur situation s'est compliquée. Toute la famille a dû se soumettre à une visite médicale qui s'est avérée catastrophique dans le cas de la petite Rachel.

La décision rendue par la Cour fédérale donne ainsi raison à l'agent du service d'immigration qui avait opposé un refus à leur démarche.

Selon leur avocat, les Barlagne placent désormais leur dernier espoir dans l'appel qu'ils ont lancé au ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney, qui détient un pouvoir discrétionnaire lui permettant d'agir dans de tels cas.

C'est l'Etat fédéral qui demande leur expulsion, la province de Québec accepte qu'ils restent.