La polémiste américaine Ann Coulter a été bien accueillie jeudi soir, à Calgary, où elle a livré une allocution devant un auditoire d'étudiants de l'Université de Calgary.

Cependant, les propos qu'elle a tenus lors de son discours ont déplu à une partie des auditeurs.

Mme Coulter a lancé des critiques à l'endroit du président américain Barack Obama, a ridiculisé le mariage gai et a reproché à la presse en général de traiter bien plus mal les personnalités conservatrices comme elle que celles identifiées aux idées libérales.

Elle a été particulièrement applaudie par l'audience lorsqu'elle a suggéré qu'une partie de l'ouest canadien, incluant la ville de Calgary, se sépare du Canada et devienne un Etat américain.

Plus tôt en journée, Ann Coulter a annoncé qu'elle déposera une plainte à la Commission canadienne des droits de la personne pour la manière dont elle dit avoir été traitée par l'Université d'Ottawa. Elle veut que la commission détermine si l'établissement universitaire a déjà averti d'autres orateurs de surveiller leurs paroles avant de prononcer une allocution.

Avant le discours qu'elle devait livrer mardi à l'Université d'Ottawa, le vice-recteur de l'établissement, François Houle, a fait parvenir un courriel à Mme Coulter l'invitant à modérer ses propos. Il lui a notamment rappelé que promouvoir la haine envers des groupes minoritaires est passible d'accusations criminelles au Canada.

Son discours a finalement été annulé lorsque des manifestants ont laissé savoir leur mécontentement à son égard et que les autorités ont dit craindre pour la sécurité physique de la conférencière.

Mme Coulter soutient que c'est M. Houle qui est coupable d'avoir tenu un discours haineux puisque selon elle, c'est la missive du vice-recteur qui a déclenché la manifestation et qui est à l'origine des menaces de violence physique à son égard.