Avant même d'avoir été débattu aux Communes, le projet de loi d'une députée bloquiste sur le suicide assisté suscite des réactions et attire des opposants au Parlement.

Le projet de loi C-384, déposé par la députée bloquiste Francine Lalonde en mai dernier, propose de modifier le Code criminel pour permettre aux personnes souffrant d'une maladie en phase terminale de «mourir dignement». La députée de Pointe-de-l'Ile avait auparavant proposé son texte en 2005 et en 2008, mais le projet de loi était mort au feuilleton suite au déclenchement d'élections générales.

À la veille de la première heure de débat du projet de loi à la Chambre des communes, des membres d'un programme de soins palliatifs d'Ottawa ont plaidé, en point de presse jeudi, que la légalisation du suicide assisté ouvrirait une porte que le gouvernement ne pourrait plus jamais refermer.

Le libellé du texte de loi laisse place à des abus et son adoption pourrait avoir des répercussions sérieuses, selon le docteur José Pereira, chef médical du programme de médecine palliative au centre de soins continus Bruyère, et Jean Bartkowiak, qui en est le président-directeur général. Les deux hommes appellent plutôt à un investissement pour améliorer les soins palliatifs et la qualité de vie des patients en phase terminale.

Vendredi, un membre d'une coalition s'opposant au droit à l'euthanasie manifestera à son tour sur le parvis du Parlement.

Mme Lalonde n'était pas disponible jeudi pour commenter ces oppositions.