Une douzaine de militants d'Amnistie internationale ont mis en scène un «interrogatoire» en plein centre-ville, samedi après-midi, pour dénoncer le sort d'Omar Khadr, ce jeune Canadien détenu à la prison de Guantanamo.

Sous le regard curieux de centaines de passants, un militant déguisé en prisonnier s'est assis sur un tabouret placé sur le trottoir, tandis qu'un autre le criblait de questions. Le groupe a ensuite scandé des slogans pour exiger que le gouvernement Harper rapatrie le jeune homme, arrêté en Afghanistan alors qu'il était âgé de 15 ans et accusé d'avoir assassiné un soldat américain.

«On ne demande pas qu'il soit libéré, on demande qu'il soit rapatrié et qu'il subisse un jugement, a indiqué la porte-parole d'Amnistie internationale au Québec, Béatrice Vaugrante. On a toute la latitude d'action ici, les bons instruments et les bonnes institutions pour juger un jeune qui aurait commis un crime.»

Le gouvernement Harper a fait savoir cette semaine qu'il s'adressera à la Cour suprême pour faire casser deux jugements qui l'obligent à demander le rapatriement d'Omar Khadr, incarcéré à Guantanamo depuis près de sept ans.

Le 14 août, la Cour d'appel fédérale a confirmé que le gouvernement a violé la Charte canadienne des droits et libertés dans cette affaire. Le tribunal a conclu que les droits constitutionnels d'Omar Khadr ont été bafoués.