L'avocate qui représentait la Gendarmerie royale du Canada (GRC) à l'enquête publique sur la mort de Robert Dziekanski s'est retirée du dossier après que la divulgation d'une correspondance par courrier électronique eut mené à la suspension des audiences.

Le mois dernier, Helen Roberts a présenté ses excuses en larmes au commissaire de l'enquête, Thomas Braidwood, après la mise au jour d'un courriel qui semblait contredire les témoignages des quatre agents de la GRC qui étaient intervenus physiquement pour maîtriser M. Dziekanski à l'aéroport international de Vancouver.

Me Roberts et le ministère fédéral de la Justice n'ont pu être joints pour expliquer pourquoi la GRC a décidé de changer d'avocat.

Le courriel, échangé entre deux hauts gradés de la police nationale, laissait croire que les agents avaient discuté de l'utilisation de pistolet électrique avant même d'arriver à l'aéroport, tôt le matin du 14 octobre 2007. Lors de leurs témoignages, les policiers avaient soutenu ne pas en avoir discuté.

Les plaidoiries finales avaient été arrêtées, et l'enquête a été suspendue jusqu'en septembre pour que le courriel puisse faire l'objet d'une enquête.

Le procureur de l'enquête, Art Vertlieb, a confirmé que Helen Roberts avait quitté ses fonctions au cours des semaines qui ont suivi la divulgation du courriel. Mais selon lui, c'est la GRC qui devrait être blâmée, et non pas Me Roberts, pour la divulgation tardive de la correspondance électronique.